Ré-inventer la liberté vestimentaire.

Casser les codes, enlever les étiquettes : redéfinir la Liberté, voilà autant de promesses qu’affiche Genre : marque de vêtements haut de gamme, mais surtout : androgyne. Mais pour porter un tel combat, encore faut-il de vrais soldats. A l’origine de la création ? Deux amies, Jasmine et Romane, animées par les mêmes idées. À travers cet article, découvrez le parcours entrepreneurial atypique de Romane. 

 

 

Sans le savoir dès son plus jeune âge, multipliant les activités et les centres d’intérêts, Romane formait son esprit et son cerveau à l’agilité et au multitâche de l’entrepreneuriat. Et ceci, sans délaisser quelques divertissements ludiques et habituels de son âge. Equitation, gymnastique, arts plastiques, compétitions, apprentissages scolaires et autres sports rythmeront son enfance. Le tout, entrecoupé par l’enseignement privé et ses codes tacites. Plus jugé par ses camarades en fonction de la marque de son sac à dos que par la bonté de ton coeur : Romane s’adaptera, en caméléon, sans jamais se sentir vraiment à sa place. Sans le savoir, le besoin urgent et primordial de Liberté de Genre commençait à naître.

L’entrepreneuriat ne tardera pas à montrer le bout de son nez : délaissant les sciences, la créatrice trouvera au lycée la voie qui lui correspondait le plus : celle de la diversité. Brillant dans toutes les matières : elle préféra un enseignement qu’elle jugeait plus complet. Pour en faire quoi ? Finalement pas du droit. C’est pourtant à Aix-en-Provence qu’elle posera ses bagages : bien décidée à suivre cet enseignement. Ou plutôt, vous dira-t-elle, un sourire en coin : à suivre son coeur. Mais ce n’est ni son coeur, ni la magistrature qu’elle rencontrera à l’issue de ses quatre années universitaires. C’est Jasmine : celle en qui elle verra tantôt son alliée tantôt son adversaire ; mais toujours : son égale.

À la jeunesse et la frénésie des sorties, succédera un besoin de se retrouver. Toutes deux lassées des études de droit ou plus largement de l’incapacité à trouver  » leur place  » : elles partirent. Sous l’impulsion de Jasmine : c’est à Bali qu’elles irent opérer un bénévolat. Cependant, le bénévolat  fut stoppé par la pandémie, et un nouveau plan de carrière s’esquissait pour les deux amies. Sans le savoir, les ingrédients de la recette si complexe, mais si juste, de Genre commençaient à être rassemblés.  Puisque le plan  » Trouver où j’aime vivre, puis y trouver une opportunité  » n’était plus possible : le problème allait être pris à l’envers. À l’heure où chaque personne redoublait de créativité pour inventer « son » activité afin de rester vivre sur cette île : elles allaient faire de même.

« Le chaos est souvent source de vie alors que l’ordre génère des habitudes. » Henry Brooks Adams 

Une marque de vêtements ? Ce n’est pas sans doutes personnels que Romane s’engageait sur cette pente. Et pour cause, la peur de glisser sur le chemin déformé et accidenté de la course aux marques sur lequel elle s’était déjà heurtée l’inquiétait. Mais l’inquiétude céda rapidement sa place à l’envie. Puisqu’à défaut d’aimer les codes de la mode actuelle, elle pourrait les ré-inventer ! Pragmatiquement : « rien se perd, rien ne se crée : tout se transforme. » Et ensemble, elles ne manquaient jamais d’imagination pour refaire le Monde. Alors, les deux partenaires inventèrent Genre, la Mode à leur façon. Si c’est Romane qui tenait le crayon, le style venait de Jasmine : les idées et l’essence transpiraient des deux associées. Genre était née. 

De Romane venait la communication, le travail de l’audio-visuel. Passionnée depuis petite, prenant des photos plus qu’observant à l’oeil nu, capturant les souvenirs pour les restituer justement : c’est aujourd’hui à travers Genre qu’elle s’exprime et défend ses idées. La principale ? Une mode comme elle ne l’a jamais été, une mode synonyme de Liberté.

Mais rendons à César ce qui est à César : la défenderesse de la liberté, celle qui avait insuflé ce mouvement, cette idée, en la cherchant toute sa vie n’était autre que Jasmine: son associée. C’est donc avec cette dernière : la personnification même de ce concept, qu’elles pensèrent la marque. Une safe place, un endroit bienveillant où toute personne est Libre d’être qui il ou elle est. Finalement leur blason, c’était l’individualité de chacune et de chacun. Une marque qui s’intéresse plus à qui tu es sincèrement qu’aux cases dans laquelle il faudrait te ranger.

« Si l’on crée une marque : il faut qu’elle apporte quelque chose au Monde ». C’est la voix de Jasmine qui parlait, et les âmes des deux associées qui vibraient. L’Androgéinité de Genre pourtant si logique pour les deux jeunes femmes devint rapidement le fer de lance de la marque: dans un combat noble : celui de la liberté de chacun.e et de son acceptation.

Si ce terme leur paraissait fluide : c’est cent fois qu’elles durent l’expliciter. « Androgyne : qui tient des deux sexes » ne signifie pas neutralité. Tantôt masculines dans leur manière d’entreprendre, ou féminines dans celle de se vêtir, c’est encore cent fois que les associées dûrent le clamer. Car si Genre arbore des coupes minimalistes et oversizes dans un but d’androgénéité : elle ne signifie en rien l’abandon de la féminité et de la masculinité. Et pour cause : c’est la présence de ces deux énergies, qui forme l’androgéiniété. Cela dit : chaque personne est libre de les mesurer et les adapter comme bon lui semble.

Avec Genre, Romane s’est réconciliée. Avec Genre : Romane s’est retrouvée. Idéologiquement avec une image de la Mode qu’elle aime, chérit et porte. Professionnellement : en s’enrichissant de chaque rencontre et de chaque apprentissage que l’entrepreneuriat lui apporte chaque jour. Et personnellement : en trouvant son lieu, sa safe place, et sa façon d’apporter liberté, beauté et bienveillance.